Benjamin revient sur son parcours et sur l’importance du théâtre dans RET formation

Peux-tu nous expliquer rapidement ton parcours ?

J’ai découvert le théâtre dans les ateliers ado d’une MJC. C’est là bas que j’ai compris ce que j’allais pouvoir en tirer sur le plan humain.

Puis après le BAC, j’ai intégré le Créarc, association grenobloise proposant des ateliers à l’année. Il y avait aussi des stages ponctuels et des créations artistiques avec des troupes étrangères.

Les 6 ans passés avec cette structure m’ont permis de consolider un réseau qui aura été primordial à ma professionnalisation.

En 2013, je décide de passer le pas et j’entre au conservatoire de Chambéry où je finalise ma formation. Après cela, les choses sont allées très vite, j’ai eu la chance de faire les bonnes rencontres au bon moment.  Chapiteau Théâtre Cie m’embaucha en tant que comédien dans leurs créations et intervenant dans leurs ateliers.  Je finis assez rapidement par accéder au « graal » c’est à dire pouvoir vivre de ma passion.

Pourquoi as-tu choisi de faire ta carrière dans le théâtre ?  

Je suis resté longtemps effrayé face à la grande question ‘qu’est ce que tu feras quand tu seras grand ?’.

C’est à mes 17 ans, un an après ma reprise du théâtre à Grenoble que le déclic s’est fait. Sans savoir si cela allait aboutir, j’étais alors persuadé qu’il fallait que je tente ma chance.

Pour la première fois, j’avais découvert un milieu qui me donnait envie. Un milieu dans lequel je me sentais compétant et où je voulais me faire une place.

Malgré le peu d’expérience que j’avais à l’époque, je percevais clairement tout ce que le théâtre m’avait  apporté.

Premièrement, c’est grâce à lui que j’ai gagné une grande confiance en moi que cela soit sur scène ou en dehors.

Mais je dois également à cette discipline des rencontres formidables.  Egalement, un sentiment d’appartenance à un groupe avec lequel j’ai vécu des instants inoubliables.

Avec tous ces éléments en tête, mes objectifs sont devenus limpides.  Il fallait que je poursuive l’aventure le plus loin possible.

Selon toi, qu’est qui fait que tu animes déjà des groupes de théâtre alors que tu es si jeune ?

À l’époque où je rencontre Régis Rey du Chapiteau Théâtre Cie, j’avais suffisamment d’expérience pour me prétendre comédien professionnel.

Notre première collaboration sur sa mise en scène de ‘l’Avare’ de Molière l’a mis en confiance. J’ai pu ainsi l’épauler dans ses ateliers, dans un premier temps, en tant qu’assistant.

J’avais alors 25 ans et très peu d’expérience concrète en tant que pédagogue. De plus, la grande majorité de mes élèves étaient plus âgés que moi.

Pour autant, cela a été facile et j’ai pris énormément de plaisir à m’initier au métier de pédagogue.

Me voir relever ce défi aura été d’autant plus gratifiant en constatant que mon jeune âge n’aura finalement pas été un obstacle.

J’ai un attachement particulier à mes années passées en tant qu’élève en atelier amateur. Mon plus grand bonheur en tant qu’intervenant est de pouvoir reproduire ce cadre de bienveillance et de plaisir collectif.

Après une première année en tant qu’assistant, j’ai commencé à gérer seul mes propres groupes. J’ai consolidé ma formation par des stages spécialisés sur la pédagogie de l’intervenant en atelier théâtre.

Selon toi, en quoi le théâtre est-il utile en entreprise ?   Concrètement, à quoi peut servir le théâtre à nos stagiaires (RET formation) ?

Je suis persuadé que le  théâtre est très pertinent dans beaucoup de domaine et particulièrement dans celui de l’entreprise.

Pour utiliser un vocabulaire qui n’est pas le mien on peut déjà considérer qu’en terme de ‘team building’ cette pratique peut donner d’importantes clés d’analyses sur la communication non verbale.  L’objectif étant d’ aider à mieux comprendre et mieux se faire comprendre au sein de son équipe.

On peut également considérer que beaucoup des qualités demandées à un comédien, à un entrepreneur ou à un salarié dans le domaine de l’hôtellerie sont souvent bien similaires.

Je m’explique, pour le cas d’un salarié : il lui sera demandé d’évoluer dans un cadre qu’il devra s’approprier et ainsi se montrer force de proposition. De la même manière un comédien se verra imposer par son metteur en scène des règles avec lesquelles il devra se montrer malin et ainsi respecter les contraintes tout en étant capable de faire preuve de zèle pour surprendre la personne qui le dirige.

Pour le cas d’un entrepreneur, il me paraît primordial d’avoir aussi une certaine aisance à l’oral.  Ceci afin d’inspirer son équipe ou pour convaincre des partenaires susceptibles de le soutenir dans son projet.

Je pourrais digresser longtemps sur cette question et parler encore de travail d’équipe, de capacité d’adaptation, d’anticipation, des interactions avec les clients ,d’énergie communicative..etc. Bref la liste est longue.

Comment les cours vont s’articuler au sein de RET formation ? 

On dit d’un comédien qu’il joue quand il travaille. On peut s’attaquer à cette discipline de mille manières différentes.  Pour ma part, je veux d’abord transmettre du plaisir avant d’enseigner.

La part ludique d’une séance peut permettre aux participants de se décrisper un peu face aux éventuels a prioris qu’ils pourraient avoir vis à vis du théâtre.  Je pense également que quelque soit le domaine, il est rare d’être bon si on en tire pas un minimum de plaisir.

Que donnerais tu comme conseils à des futurs directeurs d’Hôtels dans le cadre de RET formation ?

Étant naturellement rebuté par une forme de management ultra productiviste car cela à plutôt tendance à créer des fragilités et des tensions qu’à apporter de la productivité à long terme.  Je voudrais, en toute humilité, conseiller n’importe quel entrepreneur de porter une attention toute particulière au bien être de son équipe.

J’imagine bien qu’en tant que « manager » se montrer trop bienveillant avec ses salariés peut s’avérer parfois dommageable.  Je suis conscient que dans beaucoup de cas, il  faut que le rapport patron/employé soit un rapport professionnel avant d’être un rapport amical. Mais pour moi un manager idéal doit être à la fois capable d’entretenir avec son équipe des rapports véritablement humain tout en se montrant inspirant pour inciter cette équipe à le suivre dans ses ambitions. Pour ma part j’ai parfois eu la chance de travailler pour des gens pour lesquels j’ai éprouvé une véritable admiration et qui ont su mettre en avant l’importance de notre travail en tant que collectif. Je me suis alors vu décupler ma capacité de travail parce que j’avais la conviction de participer à un projet qui avait du sens.

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